Communiqué n° 1972 : Sur France 2 et la démographie

Communiqué n° 1972, mercredi 23 novembre 2016
Sur France 2 et la démographie

Le parti de l’In-nocence proteste une fois de plus contre la façon qu’a la chaîne France 2 de présenter toujours et systématiquement l’expansion démographique et l’augmentation de population sous un jour favorable, comme si, au vu de l’état de la Terre, une opinion différente ne pouvait même pas exister. La chaîne allait même jusqu’à faire part avec enthousiasme, hier, de la reprise de la croissance démographique en Chine, à la suite de l’abandon de la politique de l’enfant unique. Ce faisant elle ne trahit plus seulement la France et l’Europe, comme elle le fait tous les jours par sa propagande éhontée en faveur de la submersion migratoire ; elle trahit la planète toute entière, auprès de laquelle toutes les politiques écologiques sont parfaitement vaines si la décroissance démographique ne s’amorce pas.

La démographie est évidemment la seule et unique question qu'il faut se poser. Mais par quels moyens concrets faire cesser une "trahison de la planète" dont personne ne sortira vainqueur ? Comment amorcer la décroissance démographique ? Quelle volonté mettre en oeuvre pour y parvenir ?

Arrêter de payer les gens à faire des enfants. Où que ce soit.

"Je dénonce depuis plus d’un demi-siècle l’immense danger que représente l’explosion démographique, qui menace l’avenir même de l’espèce humaine. Mais le sujet est tabou et personne ne veut en parler. C’est notamment le cas des écologistes politisés à gauche, qui refusent de voir que la surnatalité est en fait la cause unique de tous les dérèglements planétaires. Qu’il s’agisse des pollutions industrielles, de la destruction de l’environnement, de l’épuisement des ressources naturelles ou des émigrations massives, l’humanité prépare son suicide par la prolifération excessive de son espèce, qui finira par étouffer sous sa propre masse.
À force de donner la vie sans mesure, les hommes vont se donner peu à peu la mort. Or, toutes les religions et tous les régimes politiques encouragent aveuglément cette autodestruction démentielle que nous sommes trop peu à dénoncer.
Mais avertir et dénoncer ne suffit pas. Il faut imposer aux responsables politiques de toutes obédiences les mesures concrètes qui doivent être prises pour juguler cet holocauste. Par exemple, aucune aide humanitaire ou alimentaire ne devrait être accordée aux pays qui refusent de mettre en pratique le contrôle des naissances et le planning familial. La polygamie devrait être partout rigoureusement interdite. Elle l’est en France théoriquement mais la loi n’est pas appliquée. Et les allocations familiales devraient être supprimées au-delà du troisième enfant. La Chine, qui avait adopté la règle de l’enfant unique, vient d’y renoncer. Ce pays illustre pourtant tragiquement le paradoxe de « la mort causée par la vie », puisque ses pollutions urbaines y abrègent l’existence de ses habitants."

Pierre Lance

La surpopulation dans les pays surpeuplés n'est évidemment pas motivée par le versement d'allocations familiales, qui n'y ont jamais existé et n'y existeront jamais.

La prolifération humaine sur cette planète, à plus de sept milliards d'individus, est en train de couler et la planète et l'humanité.

Jusqu'à présent (dans les organismes onusiens, avec bien sûr la FAO en tête) on a affirmé, non sans raisons d'ordre quantitatif, que la planète pouvait nourrir plus de 10 milliards d'humains. Apparemment, cela suffit aux politiques, qui font l'impasse sur la réflexion qu'exige la question de l'inhabitabilité d'une terre qui en compte déjà sept milliards.

La question de l'habilitabilité du séjour terrestre en situation de surpression démographique n'est posée par personne, n'intéresse personne, à part quelques hurluberlus dont nous sommes. De l'austère chef d'Etat au poète rêveur, tous s'émerveillent de la multiplication des bébés, du pullulement humain.

Je vois les jeunes souvent tristes en situation de surpeuplement, ils ne sont plus tant festifs que ça. La génération "Y" a pour successeuse la génération "la tête dans mon dumb-phone", sa monade, pour reprendre le terme d'Alain Eytan -- on les voit, le nez sur leur écran, s'extraire comme on peut de l'humanité-monde, cet océan d'inhumanité où plus personne ne désire baigner.

L'humanité-monde est en soi une nuisance pour l'humanité. La prolifération du prochain, son étouffante omniprésence, et celle de ses oeuvres, ses banlieues à l'infini, écoeurent du prochain.

Pas une fois M. Fillon, lequel incarne désormais "le grand retour du peuple de droite", et qui nous promet "la grandeur de la France dans 10 ans", n'a évoqué ce sujet. Rien que cet "oubli" devrait suffire à le disqualifier.

La surpopulation est, tout comme l’immigration massive de remplacement, le terrorisme islamiste et la débâcle de l'Union européenne, un sujet urgent et vital, c'est bien pourquoi M. Fillon évite soigneusement d'en parler et, très probablement, d'y penser. M. Fillon a une certaine distinction cravate et flanelle portées avec naturel, belle maison de campagne, setter irlandais, femme et enfants présentant bien, ce qui n'est pas négligeable en soi et nous changera un peu de la vulgarité sarkozienne et de la triste petitesse hollandienne, mais à part ça c'est bonnet blanc et blanc bonnet — et comment du reste en douter, l'homme ayant été le fidèle exécutant de la politique de Sarkozy cinq années durant ?

Le monde tel qu'il a involué se passe volontiers, depuis longtemps et sans même plus y faire attention, des penseurs, qui pourtant sont, entre autres, les plus puissants des voyants. Si donc le "lanceur d'alerte" s'appelle Claude Lévi-Strauss et que les décideurs se moquent comme d'une guigne de ce qu'il raconte...

Sur ce même sujet de la divination des grands penseurs: le New York Times, qui pendant deux ans a écouté, c'est le cas de le dire, les yeux fermés les prévisions des instituts de sondage et autres blogueurs à algorithme incorporé, s'est réveillé récemment en découvrant que le philosophe Richard Rorty avait prévu, dès 1998 et dans le détail, l'élection prochaine d'un Trump -- [www.nytimes.com]

Aujourd'hui, avec Renaud Camus et le GR, c'est plus compliqué, plus tordu...

Evidemment, pas un "écolo" pour vous dire que la privation et l'altération des paysages (causées par l'accroissement démographique) peuvent être pour l'homme une source d'inquiétude, sinon d'angoisse et de dépérissement. Et que pour conserver sa santé mentale, l'homme ne doit pas se sentir coupé de ses origines biologiques. Comme tout animal, l'Homo sapiens, mammifère de la lignée des primates, ne peut vivre sans échange avec les autres éléments de l'éco-système.

"Arrêter de payer les gens à faire des enfants. Où que ce soit."

Comme le fait justement remarquer Francis, les zones surpeuplées sont précisément celles qui ignorent tout de la moindre prestation sociale. De même, en Europe, les familles très nombreuses ont été la règle (toute classe sociale confondue) à une époque où n'existait aucune allocation. La question n'est donc là que très marginalement, même si, en effet, les-dites allocations peuvent aujourd'hui constituer une aberration quand on les distribuent à des populations exogènes qui, même sans elles, auraient fait un grand nombre d'enfants.

Le "Où que ce soit" soulève une autre question. "Où que ce soit", c'est-à-dire partout sur la surface du globe. Cela laisse entendre que la solution à la pression démographique ne peut être que mondiale, ce qui renvoie à cette chimère de gouvernement mondial. Qu'en pensez-vous ?

La population de l'Afrique est passée de 200 millions en 1950 à 1 milliard aujourd'hui (sans un sou d'allocations). La seule cause qui parait expliquer ce phénomène me semble être du côté des progrès de la médecine et la chute de la mortalité infantile. Si, par extraordinaire et en osant une comparaison qu'on peut trouver absurde, une autre civilisation avait apporté ces progrès en Europe au XVIIIè siècle, il y aurait aujourd'hui au moins deux milliards d'Européens. Nous subissons encore et toujours les conséquences de l'immense décalage de connaissances qui s'est creusé entre l'Europe et le reste du monde à partir de la Renaissance.