Qu'y a-t-il d'incroyable ? Bien des choses, je trouve. L'occupation et la mise à sac retentissantes d'une université publique qui avait été rénovée il y a peu de temps ne vous touchent pas ? Son évacuation à la demande, d'ailleurs parfaitement motivée, du président de ce même établissement ne constitue en rien pour vous un motif supplémentaire d'effarement ? Au lieu de lier ces événements, qui sont tout sauf de la gnognotte, à la situation actuelle dans les terrains préemptés illégalement et exploités n'importe comment par les zadistes, vous brandissez les émeutes, autrement plus révélatrices d'après vous, de 2005. Or Tolbiac, la ZAD, Toulouse, comme les soulèvements de 2005, disent tous quelque chose, à leur degré, de l'interminable Désastre qui est commenté à longueur de messages sur ce forum.
D'autre part, les "crasseux (MLP) de Tolbiac, ces plus hideux des jeunes que vous qualifiez de "malheureux", m'ont l'air bien émancipés de tout maître en arriération mentale. Leur sauvagerie, leur bêtise, leur violence et leur hallucinante grossièreté ne doivent plus rien à personne. Ils revendiquent bruyamment, d'ailleurs, de n'être affiliés à rien ni à qui que ce soit, de ne rien représenter sinon leur propre décrépitude physique et morale. Bref, la prolifération nuisible à tous points de vue de ces sujets non identifiés est épouvantable. Ils me font peur, honte et me dégoûte. (Le jour où ils s'allieront avec les frappadingues d'Allah...) Leur manière d'être est un signe glaçant de l'état catastrophique de l'homme et de sa position à l'égard du monde.
Enfin, de constater que la seule chose qui compte, ce matin, est le passage des examens ajoute du grotesque au tragique (puisqu'il ne saurait plus être question, à proprement parler, d'universités, d'étudiants, et, par la-même, d'examens). Même si l'expression paniquée de cette urgence rappelle combien les universités publiques sont gérées aujourd'hui comme d'immenses bergeries, avec les mêmes troupeaux de veaux, les mêmes transhumances, les mêmes aboiements et cris de bêtes.