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« L'hôpital public s'écroule » : les chiffres et la réalité

Envoyé par Marcel Meyer 
Aucun chiffre officiel ne vient attester de l'ampleur d'un phénomène largement ressenti en ce moment au sein de l'höpital public.

Ce constat n'empêche nullement Le Monde de titrer à la une « L'hôpital public s'écroule » et de consacrer deux pleines pages très alarmistes à ce qui semble s'apparenter à une crise terminale. Bien entendu, on ne trouvera dans ces deux pages nulle trace du rôle, dont chacun sait pourtant qu'il est essentiel, que joue l'invasion migratoire dans cet écroulement, mais il y a là un bel aveu du hiatus entre la réalité et les chiffres officiels dont Renaud Camus se moque si bien depuis des années.
Ah bon, "l'écroulement" des hôpitaux serait dû à l'invasion migratoire... Je ne nie pas qu'il y ait des abus de la part de bénéficiaires de l'Aide médicale d'Etat (AME) mais ils n'expliquent pas la crise des hôpitaux. Les cliniques ont l'obligation de traiter sans dépassement d'honoraires (et donc ressources supplémentaires) les bénéficiaires de l'AME et de la complémentaire santé solidaire (ex. CMU) dont bénéficient la plupart des personnes que vous visez : or les cliniques s'en sortent beaucoup mieux que les hôpitaux.

Le problème principal des hôpitaux, c'est leur statut : ils sont ingérables. Idem pour les universités.

Dans un même établissement public, on peut trouver un service performant, tandis que plusieurs autres bénéficiant de moyens comparables, avec une patientèle / clientèle de même "origine", seront totalement défaillants.

Ce qui ne veut pas dire que le comportement des "usagers" de ces services publics soit satisfaisant (litote) mais ce "problème" n'est pas la cause de l'autre (la crise financière des hôpitaux).
Qu'est-ce que je disais ... On confond service public et fonction publique, alors que les statuts ne devraient être que des outils, et non une fin en soi

"Coronavirus : « A l’hôpital, il faut sortir du débat mortifère public-privé »
Guy Collet, Directeur d’hôpital, Gérard Vincent, Directeur d’hôpital
"Le statut et les règles de gestion des établissements publics sont devenus incompatibles avec la souplesse nécessaire pour faire face aux enjeux d’une évolution permanente, estiment les directeurs d’hôpitaux Guy Collet et Gérard Vincent dans une tribune au « Monde ».

"Les personnels hospitaliers ne réalisent pas que leur statut protège ceux qui n’ont pas envie que le système fonctionne et qui contestent tout en permanence. Les personnels motivés et engagés, c’est-à-dire l’immense majorité d’entre eux, n’ont pas besoin d’être protégés par des statuts qui ne confortent que les médiocres en toute impunité."

"Le modèle des hôpitaux privés à but non lucratif apparaît aujourd’hui, même s’il n’est pas parfait, comme celui qui répond le mieux aux exigences d’efficience et de qualité de vie au travail."

voir la note de bas de page n°40
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