Annie Ernaux, prix Nobel

Renaud Camus va devoir encore attendre...

Plus sérieusement, je n'ai jamais cru à la rumeur couronnant Houellebecq. En revanche, j'aurais mis une pièce sur l'autre islamophobe, Rushdie. Ce con ayant eu la riche idée de ne pas mourir, il est normal qu'on attribue le prestigieux prix à l'une de ses innombrables Nemesis ! L'an prochain, si Houellebecq survit à un égorgement, le prix ira à Bergounioux ! Non mais !

Oh là là, le titre-gaffe du "Parisien" : Cocorico !
Mme Ernaux ne va pas aimer du tout...

Ce n'est pas un signe de décadence, ça ?

[www.francetvinfo.fr]

Nerval et Proust avaient-ils le temps de mener un "combat contre les injustices" ? Les écrivains de cette race, du fond de leur rapport à la littérature, auraient-ils même compris le sens de cette phrase ?

C'est le prix Nobelle...

(J'apprends dans mon oreillette que le communiqué de presse de Gallimard a été écrit par GPT-3...)

Citation
Roland Destuves
C'est le prix Nobelle...

Pourquoi ? Jeune, elle n'était pas mal du tout, jolie même, et plutôt baiseuse (c'est un compliment).

Ou alors : prix Nobel·e.

Toute honte bue : littérairement, Mme Ernaux, dont je n'ai toujours presque rien lu (quelques passages çà et là) suscite en moi plus de curiosité et d'intérêt, par quelque chose que j'imagine comme un plaisir du texte qu'elle pourrait procurer même en quelques phrases, que Houellebecq, dont j'ai lu les premiers livres et qui m'avaient à l'époque agréablement distrait, mais sans plus.
Bien sûr, ce n'est qu'une impression...

Ah mais pardon, je ne me permettais aucune allusion au physique de Mme Ernaux. Simplement, il me semblait que GPT3 avait fait une faute d'orthographe. La règle est la suivante, pour un homme, c'est l'essentiel de son oeuvre qui est publié, pour une femme, c'est l'essentielle. Si c'est un homme qui a le prix, c'est un Nobel, si c'est une femme, c'est une Nobelle. Ce n'est pas plus compliqué que ça.

J'ai lu Les années avec grand plaisir. C'est un livre qui m'a paru extrêmement maîtrisé, en cela qu'il rend très bien le rythme du temps d'une vie. Pour avoir feuilleté d'autres de ses livres, il m'a semblé que Les années en était la forme achevée.

Et pour en revenir à GPT3, s'il s'agit d'un algorithme, cela illustre un peu ce que, sur un autre fil de discussion, j'essayais de dire de l'adaptation de l'homme à la machine plutôt que l'inverse. Mettons que le communiqué cité par Comolli ne fasse lever le sourcil qu'à quelques usagers de la langue française tandis que la majorité y voient le "bon usage" (c'est quand même Gallimard qui s'exprime), on accordera "essentiel" comme si, désormais, il n'était qu'un adjectif et rien qu'un adjectif et, ainsi, le robot imbécile, tout privé de "pour soi" qu'il soit, aura dicté sa règle.

Dans le même ordre d'exemple, chacun aura observé les nets progrès qu'ont pu faire les machines de traduction automatique, dont les débuts produisaient des phrases bien souvent comiques. C'est encore bien souvent le cas, d'ailleurs, selon les logiciels utilisés. Cependant, était-il invraisemblable d'imaginer, pour expliquer en partie les-dits progrès, que les textes originaux des humains aillent au devant des difficultés et fassent en sorte de faciliter le travail des machines en s'adaptant à leurs possibilités ?

Et enfin, dans le cas de textes assez longs, prévus pour être lus par des voix artificielles, quelqu'un qui travaille dans ce domaine en forte progression, m'a raconté qu'il faut veiller à éviter certains mots, pour l'instant difficiles à faire articuler correctement. Là encore, la machine fera-t-elle des progrès ou les mots heurtant son gosier finiront-ils pas se perdre dans l'usage ?

Citation
Pierre Jean Comolli
(J'apprends dans mon oreillette que le communiqué de presse de Gallimard a été écrit par GPT-3...)

Il s'agissait d'une boutade et un clin d'œil, en effet, à la discussion sur les robots. Et le communiqué auquel je faisais allusion n'est rien d'autre que celui que j'ai reproduit, communiqué entaché d'une faute d'orthographe qui a fait bondir nombre d'internautes. Mais sait-on jamais, si ça se trouve, il a vraiment été rédigé par l'algorithme en question !

Annie Ernaux est une authentique pourriture d'époque, période "Fin du monde". Je parle de la femme engagée cochant toutes les cases de l'araignée remplaçiste, haineuse depuis six décennies de tout ce qui n'est pas de gauche et des élites françaises : "En 2017, elle appose son nom sur un texte de soutien à la fondatrice du Parti des indigènes de la République, Houria Bouteldja, et sur un autre en faveur du socialiste Gérard Filoche, qui avait retweeté une caricature antisémite mettant en scène Emmanuel Macron. D’autres pétitions suivent, pour le boycott de la saison culturelle France-Israël (en 2018) et le concours de l’Eurovision à Tel-Aviv (2019). En 2021, celle qui a dit sa solidarité avec les « gilets jaunes » intègre le « parlement de l’Union populaire », réunissant des personnalités en faveur de la candidature de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle 2022." (Le Monde)

Et ses livres ne m'apparaissant pas d'une valeur telle٭ que ses engagements, qui sont à vomir, puissent être ignorés, je continuerai de la considérer comme un signe rutilant et racé de l'islamo-gauchisme ambiant et de la mise à sac physique et morale de la France.

٭Bonjour le fanclub... : " À l’annonce de son Nobel, ils ont été nombreux à clamer leur joie, d’Edouard Louis à Nicolas Mathieu en passant par Virginie Despentes." (Le Monde)

Cest toujours amusant quand ce joli monde se tire dans les pattes. (Ça date de 2007 et incidemment je découvre que le volume consacré par Gallimard à Ernaux s'intitule "Écrire la vie"... N'importe quoi...)

[www.lefigaro.fr]

"Il s'agissait d'une boutade (...)"

Amusant que j'ai pu y croire ou supposer que c'était envisageable, GPT3.
De fait, il devient de plus en plus difficile de plaisanter sans agiter un petit drapeau du genre "lol" afin d'éviter les malentendus. C'est que, désormais, nous sommes tellement prêts à tout entendre, à devoir tenir pour avérées des nouvelles qui, normalement, devraient appartenir à la catégorie des canulars ! On pourrait en dresser la liste quotidienne. Comment, simple exemple qui me vient à l'esprit, ne pas s'attendre à tout quand on apprend que l'Arabie Saoudite est un pays qui, très sérieusement, est en passe d'organiser les Jeux Olympique d'hiver ? Sale temps pour les humoristes...

Bien d'accord... J'ai peut-être aussi été maladroit. Mais le monde à l'envers et sa gorafisation permanente écornent la vision et alimentent à plein volume l'équivoque et l'incrédulité, nous laissant en plan et comme frappés d'un strabisme mental devant le réel. Cette histoire saoudienne de JO d'hiver en plein désert, j'en suis toujours pas revenu...

La folle et consternante fin du monde où tout devient possible, comme la naissance de nouvelles catégories. Ci-devant, l'abjecto-farcesque : [www.bfmtv.com]-[facebook]-[BFMTV]

Toujours sur Youtube, vu hier un documentaire assez long et détaillé consacré à Simone Veil, et bon sang, quel fauve ! quelle femme ! quel minois (jeune) ! quelle diction (lors de son discours sur l'IVG à l'Assemblée) ! l'on se dit in petto : « quelle amante ce devait être ! » ; aussi, quelle bourgeoise à cheval sur les principes, l'air si malcommode ! quelle amazone ! Giscard interviewé pour l'occasion semblait toujours aussi fier et pouffer intérieurement d'avoir introduit une telle pouliche dans son écurie de mâles... Vraiment, quelle mère-Veil (Autant-Lara) !

Justement, il suffirait d'avoir l'esprit tourné d'une certaine façon pour être frappé par cette histoire d'enseigne de parc : il y a incontestablement comme un air de famille entre celle-ci et l'inscription d’Auschwitz : l’assonance entre frei et Veil ; et la libération (de la femme) par le génocide de tout un peuple de fœtus, diraient les Autant-Lara !
Comment et pourquoi a-t-on l'esprit tourné de cette façon, pour que les choses apparaissent ainsi, c'est une autre question...

Oh, je n'ai pas encore vu ce documentaire, je vais m'assurer de le regarder.