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Sur la “promesse” de quarante mille places de prison supplémentaires
Le parti de l'In-nocence voit dans la “promesse” faite par le président de la République que seront construites dans les mois et les années qui viennent quarante mille places de prison supplémentaires le juste emblème du degré d'aberration où est plongé notre pays. Le pire est que pareille annonce puisse être reçue comme une “promesse”, justement, comme une bonne nouvelle, et comme un argument électoral en faveur de la réélection de l'actuel chef de l'État. Voir le territoire de la patrie se couvrir de prisons peut difficilement, dans une vision saine de l'histoire, être considéré comme une occasion de se réjouir, ou comme la réalisation en acte d'un idéal de civilisation.
Le parti de l'In-nocence demande une fois de plus qui sont les détenus, à quelles “communautés” ils appartiennent et quelles sont les raisons de leur détention. Il sait néanmoins qu'à de telles questions il ne peut pas être apporté de réponses, car celles-ci sont interdites par le complexe médiatico-politique et par la chape de plomb imposée par l'antiracisme dogmatique. Il estime pour sa part que la surpopulation carcérale n'est que le reflet, d'ailleurs très atténué, de la nocence perpétrée chaque jour par les sensibles de diverses obédiences. Et que cette nocence, ainsi que le dit et répète Renaud Camus, est l'instrument par excellence de la conquête contre-coloniale. Construire de nouvelles places de prison ne sert à rien. La seule réponse politique qui vaille contre la nocence, c'est la résistance de tous les instants à la contre-colonisation et au Grand Remplacement, dont cette nocence est le bras armé, la manifestation sensible, c'est le cas de le dire, dans le territoire.